Le pouvoir d’achat des ménages a été lourdement impacté part la hausse du prix de l’immobilier entre 2017 et 2018. En effet, les études ont démontré qu’au cours de ces deux dernières années, la surface que les acheteurs Français ont pu acquérir est réduit de quelques mètres carré.
Ce phénomène est en passe de se généraliser un peu partout en France, et comme l’affirme la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), cela aura comme conséquence le déséquilibre du marché immobilier.
Les observateurs ont raison de s’inquiéter de la situation puisqu’à ce rythme, la situation sera semblable à celle que le pays a connue en 2011. Les acquéreurs potentiels ne sont plus solvables vu que le prix des biens immobiliers continue de s’envoler.
Hausse de prix et taux de crédit bas, deux poids, deux mesures
Malgré le fait que les banques octroient des crédits avec des taux d’emprunt au plus bas pour inciter les ménages français à se lancer dans un projet immobilier, la situation ne semble pas pour autant s’améliorer. Cet enthousiasme a contribué à dynamiser le marché, lequel affiche un volume de transactions s’élevant à environ 965 000 en 2018.
Cette situation concerne surtout les primo-accédants et les acheteurs au budget limité. Ces derniers n’ont pas eu du mal à contracter des prêts immobiliers, et avec les prêts en cours, ils peuvent très vite se retrouver dans une situation de surendettement. Et même si la tendance actuelle est à la hausse du prix du mètre carré, et que cela continue de poursuivre sa course effrénée, l’allongement de la durée de crédit a permis aux emprunteurs de trouver des solutions de financement adaptées à leurs capacités d’endettement.
Il faut aussi considérer la possibilité de faire baisser le taux d’endettement et d’accéder à la propriété grâce un meilleur taux rachat de credit. Cette solution permet non seulement de simplifier la gestion du budget, mais également de diminuer les mensualités de remboursement. Malgré les dispositifs misent en place, les prix ne cessent de flamber, entraînant la chute libre du pouvoir d’achat immobilier des ménages. Cela se traduit par la baisse des ventes, surtout si la remontée des taux de crédit serait appliquée à partir du mois de juillet de cette année. Du coup, les biens immobiliers qui se trouvent dans les grandes villes deviendront de moins en moins accessibles.
Selon l’indicateur du pouvoir d’achat immobilier de la Fnaim : « L’évolution des prix de + 2,7 % enregistrée entre 2017 et 2018 a rendu les biens situés dans les zones tendues de moins en moins inaccessibles pour un grand nombre de ménages ». De quoi mettre aux aguêts les futurs propriétaires immobiliers et leur projet d’achat d’un bien, surtout pour un bien principal.
Sur une étude basée sur un an, pour une mensualité fixe de 1 000 euros sur une durée de 20 ans et un taux de 1,50 %, la surface achetable a diminué de :
- 3,2 mètres carrés à Nantes ;
- 3,6 m² à Lyon ;
- 4,3 m² à Bordeaux.